Les Français ont une curieuse approche vis-à-vis du Porto. Ce sont pratiquement les plus grands consommateurs du monde mais … de mauvais Portos. Le consommateur moyen, pseudo amateur de vins, l’assimile à un vin vendu exclusivement dans les grandes surfaces et qui serait destiné aux apéritifs des personnes du troisième âge. Bref, une boisson pour EPAD …
L’erreur est bien entendu flagrante si l’on s’en réfère aux pratiques de nos amis anglais. Ces derniers sont grands amateurs de Porto et bon nombre de maisons de négoce ont des noms anglais. Pour s’y retrouver il faut rappeler quelques principes :
- le style RubY. Celui-ci existe uniquement en rouge. À réserver pour votre belle-mère ou pour les sauces.
- Le style Tawny. Ce vin qui est le plus vendu en France est resté trois ou cinq ans en fût mais il n’évolue pas. Il faut noter que depuis quelques années une nouvelle appellation a fait son apparition les Aged Tawny. Ces vins n’évoluent pas non plus avec l’âge. La date indiquée sur la bouteille peut-être un millésime ou une moyenne de millésimes.
- Les Portos LBV ou little bottled vintage . Ce sont les portos à découvrir. Ils sont gardés en fût pendant quatre ou six ans. Les meilleurs ne sont pas filtrés et continuent d’évoluer en bouteille.
- les Vintages. Le très haut de gamme. On en produit peu ; il représente à peu près 5 % de la production. Leur prix peut être assez sévère.
On retiendra t les productions de :
- Taylor’s. Surnommé par un célèbre critique anglais le Latour du Douro.
- Fonseca est assez largement répandue en France.
- Graham’s.
Ces vins sont divins sur des fromages à pâte persillée ou seuls avec un bon havane.
